Les Solistes Hans-Jürgen Greif :
une déclaration d’amour à la musique et à la relève
Passionné de littérature, Hans-Jürgen Greif a enseigné pendant plus de trois décennies la littérature allemande, française et italienne au Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval. Il a également été membre du corps professoral du Conservatoire de musique de Québec pendant 48 ans, où il a travaillé principalement avec les chanteurs et les chanteuses, en enseignant la phonétique allemande, « un complément idéal à mes activités universitaires », dit-il.
Dès sa retraite, il a réalisé un rêve : rendre hommage à sa ville et à son pays d’adoption. À ses essais littéraires, il a ajouté douze romans, dont trois ont obtenu le prix de la Ville de Québec, quatre recueils de nouvelles et de nombreuses contributions à des revues littéraires. À deux reprises, lors d’entretiens publiés sous forme de livres, il a accepté de prendre position sur son œuvre et sur la problématique d’écrire désormais en français, ici, au Québec et à Québec. (À paraître en mai 2025 : La langue du cœur et celle de la raison, avec Lionel Meney, Québec, Éditions 8, 80 p.)
« Mon enfance et mon adolescence ont été marquées par la présence de l’allemand, du français et de l’italien, tant à l’école qu’à la maison. »

Un engagement durable envers la musique, la littérature et les arts visuels
La littérature, la musique et l’art pictural sont les trois axes qui ont façonné la vie de Hans-Jürgen Greif.
Au début de sa retraite de l’Université Laval, en 2004, il a créé une bourse-tremplin annuelle destinée au, ou à la meilleure finissante du Conservatoire de musique de Québec, toutes disciplines confondues. Depuis plus de vingt ans, ce don facilite l’insertion professionnelle harmonieuse de musiciennes et de musiciens brillants et prometteurs. La formule s’est avérée gagnante : la plupart des lauréats et des lauréates poursuivent une carrière dans leur domaine, au Canada et ailleurs.
Parallèlement, M. Greif renforce son soutien à l’Université Laval, qui lui « a accordé la liberté nécessaire pour la formation d’étudiants et d’étudiantes ». Sa reconnaissance se traduit par une aide à « la Bibliothèque, le cœur de toute institution universitaire, ainsi qu’aux Collections, gardiennes du patrimoine québécois. »
L’Orchestre symphonique de Québec
De son vivant, et par voie testamentaire, il s’engage également auprès des jeunes musiciennes et musiciens interprètes invités par l’Orchestre symphonique de Québec. Le but du programme « Les Solistes Hans-Jürgen Greif » : soutenir concrètement des talents émergents, tout en contribuant à un monde plus riche de sens et de culture.
Si le philanthrope soutient avec autant d’énergie ces trois grands volets de sa vie, ses raisons d’appuyer l’Orchestre symphonique de Québec et la création du programme sont claires. Pour lui, il s’agit d’un prolongement naturel de la bourse-tremplin du Conservatoire, qui vise, elle aussi, la pérennité.
« Mes objectifs étaient déjà bien définis. Cependant, c’est l’arrivée de Maestro Schuldt à l’Orchestre qui a déclenché mon geste.
Depuis ses débuts à l’automne 2023, j’ai suivi de près la qualité, le déploiement et les performances de l’Orchestre qui me convainquent et me ravissent.
Qu’il ait accepté d’assurer la relève comme professeur de direction d’orchestre au Conservatoire est, pour moi, une preuve supplémentaire et la pierre de touche du dévouement profond de Maestro Schuldt à la musique, à notre Orchestre et à notre communauté.
Sa présence me va droit au cœur. »